Audiovision critique

Barnett Newman, The Voice, 1950.

Audiovision critique. La voix chez Sade, Debord, Pasolini et alii.


Mon travail a consisté jusqu’ici à comprendre comment l’on peut faire de l’oeuvre sadienne un cas éminent de critique de la représentation classique. En effet, la réception, aussi bien du côté des écrivains comme de celui des penseurs, lit dans ce corpus une rupture épistémologique dont la modernité ne finit pas de s’occuper comme de sa vérité et, en même temps, comme une crux à dépasser. Sade est d’une part compris comme un élément hétérogène dans lequel prend son départ un programme esthétique brouillant le rapport entre vie et fiction. D’autre part, en tant que produit des excès disciplinaires de la modernité, le corpus sadien semble valoir comme un avertissement d’ordre éthique. L’irreprésentable est ici le mot-clé : une tension du sujet et de l’art au-delà de leurs limites. Or la voix prend dans ce contexte la fonction d’un opérateur d’irreprésentabilité.

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